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lundi 26 décembre 2011

Sculpture en os: making of

Je vous en ai déjà parlé: pour sculpter de l'os, il suffit de quelques outils : des limes, un graveur type Dremel... et une bonne résistance à l'odeur.
Ou alors, pour éviter de répandre cette poussière âcre partout, poumons compris, il faut être un peu bricoleur.
Matériel :
- une caisse (de pommes de terre en l'occurrence),
- une lampe électrique,
- une vitre de la taille de la caisse
- de quoi rendre la caisse étanche,
- des boîtes de conserves,
- des gants de vaisselle,
- du tuyau d'arrosage,
- un bidon de 10 à 20 litres,
- quelques élastiques, un peu de scotch et de carton...

Et voilà ce que ça donne:

Bon, je me doute que ça ne parle pas beaucoup, comme ça. 
Peut-être qu'avec un schéma, vu de haut, ce sera plus explicite:
L'idée,
c'est de pouvoir travailler à l'intérieur de la caisse, en gardant le nez et les poumons à l'extérieur. Et pour ça, il faut avoir les mains à l'intérieur, de la lumière, et pouvoir regarder à l'intérieur, pendant que les poussières sont évacuées à l'extérieur.
Et comme je n'avais pas confiance dans le filtre de mon aspirateur (je soupçonne la poussière d'os d'être assez fine pour "ressortir par l'autre bout"), j'ai bricolé une filtration à eau, basé sur le principe du narghilé. Le principe est le suivant: 
L'idée, c'est que l'aspirateur tire l'air du bidon étanche, rempli d'eau à la moitié. L'air est aspiré au fond du tuyau plongé dans l'eau, qui vient du caisson. En passant dans l'eau sous forme de bulles, la poussière d'os reste (avec un peu de chance) en suspension dans l'eau.
Au final, une grande partie de la poussière reste au fond du caisson, mais l'aspiration permet au moins d'éviter une brume dans la caisse. Une astuce cependant: garder un chiffon dans le caisson pour essuyer la vitre régulièrement de l'intérieur.

mardi 20 décembre 2011

Un pendentif à 35 centimes... de franc

Encore une matière première qui ne coûte pas grand-chose, et qui devient pourtant de plus en plus rare:
Les pièces de monnaie. Pour éviter de jouer avec de l'argent, j'ai gardé quelques pièces de centimes de franc qui me servent à l'occasion.

Percées et liées par un fil de laiton, voilà un bijou qui fera parler.


Matériel :
- Un bon marteau,
- Un poinçon (à défaut un gros clou)
- Un support dur (une enclume, dans l'idéal),
- et une pince pour tordre le fil de laiton.

jeudi 15 décembre 2011

Un jeu africain à la mode européenne: l'awalé

Awalé à l'européenne
Aujourd'hui,  toujours dans les "jeux de bûcherons", voilà l'awalé. Pas besoin de beaucoup d'outils (une bonne scie pour couper la bûche en deux et un bon ciseau à bois, ou mieux une gouge pour former de beaux trous en demi-sphères)... Mais juste de beaucoup de temps et un peu de quincaillerie (les charnières et le fermoir).
Et pour les règles et l'histoire de ce jeu, c'est par là: http://fr.wikipedia.org/wiki/Awal%C3%A9

J'ai voulu garder l'esprit du jeu: le jeu originel est fait en bois africain et se joue avec des graines... Et bien entendu, j'ai pris du bois bien de chez moi, bien blanc, et des féveroles (des graines cultivées dans ma Picardie natale) pour jouer.

mercredi 7 décembre 2011

Un style photo: la série

Un rouge-gorge et un ver
Aujourd'hui avec le numérique, on tire souvent 10 photos là où on n'en aurait pris qu'une seule il y a 15 ans... Et la plupart du temps, on devrait en jeter 9 sur dix, forcément.
Ou alors... On peut s'amuser à en utiliser plusieurs, et raconter des histoires façon "bande dessinée".
Quelques exemples:






 
Rencontre au détour d'un bois
Plongeon (résultat d'une série de photos prises en rafale)

Envergure

lundi 28 novembre 2011

Le plat du bûcheron

Encore un petit objet 100% bois, ni clou ni vis. Une demi-bûche creusée au ciseau à bois (entamée à la tronçonneuse au moment de la découpe, et évidée ensuite au ciseau), des pique-brochettes pour les pieds, une couche d'huile alimentaire (huile d'olive) pour nourrir le bois et pouvoir mettre des biscuits apéritif, et  le tour est joué. La difficulté: ne pas abîmer l'écorce pendant toute la fabrication.


dimanche 27 novembre 2011

Bientôt Noël: la crèche

Je ne sais pas si ça vous vous êtes déjà posé la question, quand on fait la crèche, un mois avant Noël, quand il ne manque que le "petit-Jésus"... ? ça ne vous a jamais choqué que Marie ne soit pas enceinte? Pourtant elle est sensé être à 8 mois, non? 
Partant de ce constat, j'ai donc réalisé une crèche Avent/Après, avec une Marie enceinte assise sur un tabouret, comme il se doit. 
La "Marie-Après" est plus classique. 
Crèche Avent - En attendant bébé...
J'ai réalisé cette crèche en buis, en prenant soin de garder l'écorce au maximum pour la mangeoire, à la façon dont j'imagine qu'un charpentier aurait transformé une mangeoire en berceau. Pour Joseph, j'ai tiré partie d'un noeud et d'une branche secondaire pour lui faire tendre un bras protecteur vers sa jeune épouse.

L'âne et le boeuf sont en cerisier.  

Crèche Après - Il est né le divin enfant...

Pour éviter de perdre des pièces (et surtout Jésus, un peu petit), j'ai placé le tout dans un bloc de mousse évidé au cutter.

mardi 22 novembre 2011

Effet de terre: Statuette d'argile

L'argile est un des matériaux les plus faciles à manier: utilisable et réutilisable à l'infini, modelable, très agréable à travailler, naturel à 100%... C'est surtout très pratique pour les débutants, puisqu'on a le droit à l'erreur: on peut enlever et rajouter des morceaux sans incidence sur le résultat final. 
Après avoir passé un peu de temps dans une poterie, j'ai appris que chaque potier a plusieurs "recettes" de terre à modeler, selon les usages qu'on veut en faire: on peut la mélanger à du papier, de la poudre de terre cuite, du sable... 
C'est en voulant tester ce dernier mélange que j'ai obtenu ce résultat: en fait, il faut savoir que le "sable" sur les routes est en fait un mélange de sable et de sel, et ce sel donne une "croûte" au moment  du séchage. D'où cet aspect irrégulier de la surface, qui n'est pas forcément désagréable si on le contrôle.
 


 
Pour le reste, les limites de ce matériau ne sont que celle de votre imagination et de votre dextérité, pour parvenir à réaliser en 3D ce que vous avez en tête!
Ma façon de m'en approcher au plus près, c'est de "croquer" (déf.: "dessiner, faire un croquis"... D'où l'expression "belle à croquer"!) le projet sous toutes ses facettes. Même si l'argile donne le droit à l'erreur, ça finit toujours par sécher.

L'avantage du mélange argile/sable, c'est que, en théorie, il permet de faire cuire la pièce sans risquer de la faire exploser dans le four. Pour faire cuire de l'argile, il faut déjà la faire sécher le maximum à l'air libre avant de la passer au four, et faire monter très, très lentement la température du four, et la baisser aussi lentement, pour éviter le choc thermique qui ferait tout fissurer ou exploser. Dans cette poterie où j'ai passé un peu de temps, la cuisson était réglée par ordinateur, et on prévoyait 24h pour monter lentement la température, une journée de cuisson, et 24 heures pour refroidir. Trois jours au total, en espérant qu'on ne brûlait pas du gaz pour faire cuire un tas de fragments irrécupérables... 

 Dans les autres "ingrédients" de l'argile, tout dépend de l'effet recherché: 
- Le sable pour la cuisson et l'aspect granuleux
- le papier pour donner de la cohésion (faire des parties plus fines sans risquer la rupture), avec un aspect poreux en bonus (attention, le mélange argile/papier ne se conserve pas à l'état pâteux et moisit assez rapidement: penser à le travailler rapidement après fabrication, et à le faire sécher et le cuire dans la foulée. 

Qu'en pensez vous?

dimanche 6 novembre 2011

Encore un matériau agréable et gratuit: l'os

Aujourd'hui, quelques réalisations dans un matériau très agréable à travailler quand on a les bons outils: l'os.

La plupart des bouchers et charcutiers vous donnent gratuitement des os (os à moëlle ou gros os pour les chiens), et c'est un matériau très fin, idéal pour des petits bijoux d'aspect "ivoire".
Pour travailler l'os, qui est un matériau très dur tout de même, j'utilise un Dremel (graveur électrique). C'est aussi possible avec une petite scie (à métaux ou à chantourner) et une série de petites limes.
Bijoux et boucles d'oreille en os et bois

Pendentif en os et bois, motif "feuille de lierre"

Pendentif en os, motif feuille
PS: Il faut quand même parler du pire inconvénient du travail de l'os: l'odeur!! la poussière d'os est très fine, s'infiltre partout et elle a une odeur âcre... (sans entrer dans le psychologique, c'est typiquement le genre d'odeur dont nos ancêtres ont dû apprendre à se méfier, pour des raisons de survie...). Pour éviter d'empester tout l'appartement, j'ai dû faire un caisson avec système d'aspiration... Je vous en parlerais un de ces quatre!

Qu'en pensez-vous?

lundi 24 octobre 2011

Le lightgraf, ou la "photographie" au sens propre

Aujourd'hui encore, une technique avec des possibilités infinies, le "lightgraf" ou graffiti lumineux.

Matériel:
- Un appareil photo dont on peut régler le temps de pose (programme "TV"),
- Un pied (ou tout autre objet, mur, bêche qui permette de tenir l'appareil complètement fixe)
- Une source lumineuse (lampe de poche, torche, bougie, néon de garagiste...)

Une photo normale fixe la lumière sur la pellicule (ou le capteur) pendant quelques fractions de seconde (entre 1/250ème et 1/90ème de seconde). L'objectif ici, c'est de prendre des photos très longues (5, 10, 30 secondes), et de dessiner ou d'écrire sur la photo grâce à une source lumineuse.

Lightgraf en utilisant les éléments naturels et une lampe de poche
Avec un peu de pratique, on peut même faire de la calligraphie lumineuse: ici avec un néon recouvert partiellement de papier vitrail rouge
Ici avec une torche: plus le "lightgraffeur" reste fixe, plus il apparait sur la photo finale. En bougeant continuellement, on disparait totalement.



Finalement la "photo-graphie", ça signifie "écriture avec la lumière", donc on est dans le thème!

A noter que si on veut apparaitre sur la photo, il suffit de donner un coup de flash au début ou à la fin de la photo, pour "figer" le mouvement à ce moment précis.

Et avec un peu de pratique, on peut arriver à des résultats assez époustouflants:
- http://embruns.net/images/breton-plisson-savoir.jpg

- http://blog.jasmineandco.fr/wordpress/wp-content/uploads/2009/10/09-orage.jpg
- http://kaalam.free.fr/IMG/jpg/cortexmarion2.jpg
- http://blog.jasmineandco.fr/wordpress/wp-content/uploads/2009/10/ileneuve6-3web.jpg

Je suis encore très loin de ces résultats, mais il suffit de savoir que c'est possible, et de prendre le temps de bricoler ce genre de lampes...

mercredi 5 octobre 2011

Un chapeau de paille XXL

Voilà encore une matière première qui ne coûte rien, et dont on peut faire à peu près n'importe quoi (chapeaux, sacs, tapis de plage, mais aussi bateaux ou isolant pour le bâtiment).

Pour tresser de la paille, il faut juste 2 chose: de la paille, et de la patience.
La saison est aussi importante: viser le mois de juin, quand les tiges de céréales sont déjà longues et encore vertes. Impossible de tresser de la paille jaune et sèche, elle est beaucoup trop cassante. 

L'idée de base pour faire un sombrero comme celui-ci,  est de faire une tresse plate à 5 brins, qu'on coud sur elle-même avec du fil de pêche ou du fil blanc pour donner sa forme au chapeau. Ne prenez pas de fil vert, qui est ton sur ton quand vous tressez vos brins verts: en séchant, le chapeau prend sa couleur jaune pâle, et le fil se verrait beaucoup (mais ça peut être un choix).

Une idée de chiffres: pour faire un sombrero de 50 cm de diamètre, compter environ 1000 brins de paille.

Et prévoyez dès la conception une façon d'accrocher le chapeau autour du cou (gare à la prise au vent!).

Pendules en bois

Un mécanisme de pendule ne coûte rien (une paire d'euros), et le cadran est lui aussi personnalisable à l'infini.

Avec une feuille de contreplaqué, une scie à chantourner et un peu de patience, je me suis amusé à faire une pendule en bois à ma façon.

mardi 4 octobre 2011

Abat-jour oriental

Un assemblage de bois et de papier qui fait son effet, personnalisable à l'infini.




Matériau:
- du contreplaqué de 3mm d'épaisseur,
- feuilles de papier
- peinture à l'eau (gouache, acrylique ou aquarelle au choix)
- colle forte

Matériel:
- une scie à chantourner (ou une scie sauteuse)
- pinceaux




Comment faire?
Dessiner et découper les 3 formes ci-dessous sur la feuille de contreplaqué.

Ce n'est qu'un exemple, vous pouvez bien entendu le personnaliser. L'important est de respecter les différences d'encoches pour pouvoir emboîter les planches entre elles.

Peindre et découper les feuilles de papier de manière à pouvoir les coller sur les planches emboîtées. Prévoyez-les larges pour pouvoir ajuster la forme du papier aux courbes de l'ossature.

Collier de perles en bois façon "galets"

Avec peu d'outils, peu de matières premières et un peu de temps, vous pouvez réaliser tous vos bijoux vous-même, sans trop d'efforts. Voilà quelques pistes. 

Les perles de bois façon "galets":

- Matériau: un tasseau de pin des landes (ou autre bois aux nervures très marquées) de 15 x15 mm.

- Matériel : une râpe à bois pour dégrossir et du papier de verre de plusieurs grains différents pour la finition.

Facultatif:
- une petite perceuse (mais on s'en sort avec un fil de fer épais),
- un étau (mais on s'en sort en s'asseyant sur le morceau de bois,
- une scie (mais on s'en sort à la râpe).

Comment faire?
A l'aide de la râpe, arrondir l'extrémité du tasseau, et entamer le morceau de bois de manière à créer une "bille" plus ou moins régulière à l'extrémité, sans la détacher complètement du tasseau.

Poncer cette "bille" au papier de verre de plus en plus fin.

Avant de la détacher du tasseau à la scie (ou à la râpe), percer la perle.

Terminer de poncer la perle à l'endroit où elle était attachée au tasseau, et passer à la perle suivante.

Avec un peu de pratique, toutes les formes et variantes sont possibles.